intelligence artificielle

Le terme recouvre plusieurs définitions :

Pour ma part, les termes « intelligence artificielle » et « informatique » font référence à un même objet. En effet, même la plus simple des machines à calculer est capable de réaliser automatiquement un traitement de l’information qui était auparavant l’exclusivité de son concepteur : l’esprit humain.

- Pierre Jourlin, La boîte translucide

En réalité, « IA » est un terme surtout marketing, sans définition précise, et qui a surtout une longue histoire dans la communication plus que dans la technique. (Notons qu'« algorithme » est également souvent utilisé mal à propos mais ce mot, au moins, a une définition rigoureuse.) [...] Bref, autant la critique du numérique est indispensable, autant je pense que c'est une mauvaise idée que d'ériger « l'IA » en phénomène spécifique.

– Stéphane Bortzmeyer, Faut-il critiquer l'IA ? (février 2025)

At the height of this social-data fetishism, we believed that if statisticians could only average enough polls, they could predict elections. Facebook could look at communication patterns of its users to figure out who had a crush on someone and if it was reciprocated. Enough data could predict your sexuality, whether you were pregnant, whether your city was about to have a flu outbreak.

- Eryk Salvaggio, "Underutilized"

Voir aussi : Doomerisme

Ressources :

Les IA sont déjà meilleures que nous, c'est normal, ce sont des outils : le marteau est meilleur que moi (...) un marteau c'est super pour enfoncer un clou, mais on peut aussi taper sur la tête de quelqu'un.

C’est un Web synthétique, parce qu’il n’a plus grand-chose de « naturel », à la fois dans les interactions et dans les informations qui y circulent. (...) Les études scientifiques et techniques indiquent depuis déjà quelques années que presque la moitié du trafic de l’Internet mondial est causée par des robots.
(...)
C’est un Web synthétique, car l’essentiel de ce qui y est discuté comme de ce qui y est vu est produit par la synthèse d’algorithmes et d’agents tout aussi artificiels, convergeant au service d’intelligences artificielles opaques, qui, malgré leur apparence de rationalité, ne sont rien d’autre que des perroquets stochastiques qui ne comprennent pas vraiment, opérant le plus souvent au service d’intérêts économiques.

Modern “AI” is a cotton gin. It makes a lot of painstaking things much easier and available to everyone. (...) And like the cotton gin, AI has other side effects. When those jobs are gone, are the new jobs better? (...) The Luddites learned this lesson the hard way, and history demonizes them for it; because history isn’t written by the losers.

Info

en pensant à l'autodétermination informationnelle et la transparence algorithmique (le "devoir d'information" dans le contexte de la Surveillance de l'espace public algorithmique), ainsi qu'à la nécessité d'entraîner soi-même les algos par souci de souveraineté, je me dis :
l'"IA" est un logiciel comme un autre, si ce n'est qu'il s'écrit tout seul. On peut utiliser l'IA entraînée par quelqu'un d'autre, comme on peut utiliser un logiciel écrit par quelqu'un d'autre, si on lui fait confiance ou bien qu'on puisse étudier son code (logiciel libre). Mais si l'IA est un logiciel qui s'écrit tout seul, il faut alors non seulement comprendre son code mais aussi le code que ce code-là produit. Or, on lit souvent que les programmeurs d'algos génératifs ne comprennent pas eux-même le code que leurs modèles d'apprentissage produit...

TODO

I cannot emphasize this enough. You either need to be on the absolute cutting-edge and producing novel research, or you should be doing exactly what you were doing five years ago with minor concessions to incorporating LLMs. Anything in the middle ground does not make any sense unless you actually work in the rare field where your industry is being totally disrupted right now.

Thibault Prévost, « Monopoly » (Arrêt sur images, octobre 2024)

Même chez les gardiens du temple sociopathes du capitalisme spéculatif, pourtant habitués à s'enrichir en prédateur sur des conditions macroéconomiques absurdes, l'industrie de l'IA générative passe pour une secte millénariste. (...) Dans la presse aussi, le discours a changé. Oubliés le messianisme et les prophéties techno-apocalyptiques de l'été dernier, quand grands patrons de la Silicon Valley, "parrains de l'IA" et experts autoproclamés promettaient alternativement transcendance et extinction de l'humanité à des journalistes en état de sidération. Depuis un an, la nullité constante de l'IA générative dans toutes les industries où elle a été implémentée a fracassé un à un les discours publicitaires contre le mur du réel.

  • mythes de contrôle :
    • mythe de productivité
    • mythe du prompt ("LLM responses are statistically likely rather than factually accurate")
  • mythes d'intelligence :
    • mythe de l'apprentissage ("perpetuating a related myth that data is abundant, cheap, and labor-free")
    • mythe de la créativité
  • mythes futuristes :
    - "scaling myth"
    - mythe de l'émergence

    We must work together to create a more rigorous understanding of what these technologies do (and don’t do) rather than developing value statements (and laws) that buy into corporate fiction.

Ali Alkhatib, "Defining AI" (décembre 2024) :

I think we should shed the idea that AI is a technological artifact with political features and recognize it as a political artifact through and through. AI is an ideological project to shift authority and autonomy away from individuals, towards centralized structures of power.

Edward Ongweso Jr., "AI Scams Are the Point" (critique d'AI Snake Oil de Narayanan et Kapoor) :

TODO

Technologies :