hacker

Le terme a deux définitions :

Depoorter défend la définition historique : "les hackers sont un peu les "sauvages" de l'anthropologie désuète du XVIIIe siècle"

Steven Levy, "L'éthique des hackers" ("Hackers: Heroes of The Computer Revolution") (1984) : définit six principes

  1. L'accès aux ordinateurs — ainsi que tout ce qui peut permettre de comprendre comment le monde fonctionne — doit être universel et sans limitations. Il ne faut pas hésiter à se retrousser les manches pour surmonter les difficultés.
  2. Toute information doit être libre.
  3. Se méfier de l'autorité — encourager la décentralisation.
  4. Les hackers doivent être jugés selon leurs hacks, et non selon de faux critères comme les diplômes, l'âge, l'origine ethnique ou le rang social.
  5. On peut créer l'art et le beau à l'aide d'un ordinateur.
  6. Les ordinateurs peuvent améliorer notre vie.

Marcello Vitali-Rosati (cité par Louis-Olivier Brassard) à propos de la skholé ("Éloge du bug", 2024) :

La skholé est une oisiveté active, une perte de temps engagée militante. Cela rappelle ce que dit Pekka Hiemanen à propos de l’éthique des hackers. Les hackers, affirme Hiemanen, sont du côté d’une éthique du dimanche s’opposant à l’éthique du vendredi. L’éthique du vendredi est l’éthique du travail, à la base du système capitaliste, comme l’affirme Max Weber dans son célèbre L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme. L’éthique des hackers est quant à elle une éthique du divertissement, du jeu. C’est cette éthique qui permet de questionner les environnements techniques, de les démonter, de bidouiller pour créer de nouvelles choses. L’éthique du dimanche est donc une éthique qui nous invite à cultiver notre jardin, à faire ce qui nous rend autonomes au lieu de faire ce qui profite à l’impératif fonctionnel.