Soirée CNRS-HelloQuitteX

Paris, 20 janvier 2025

David Chavalarias :
(...)
"êtes-vous propriétaire de votre capital social ?"
pluralisme algorithmique
"choisir des protocoles et non des plateformes"

"si vous êtes journaliste, vous pouvez vous faire bannir du jour au lendemain par Musk"
"les community notes ne marchent pas"

"Twitter ne respecte pas non plus l'article 40 du DSA"

David Colon :

Executive Order n°14146 : "l'objectif est de défaire tout dispositif de lutte contre la désinformation"
"il faut la pluralité interne, celle des algorithmes, mais aussi la pluralité externe"
"et aussi, le marché est faussé par la nature même des plateformes, quelles qu'elles soient" (Schiffer "Extremely Hardcore", Horvitz "Broken Code"), "parce qu'il repose sur une architecture publicitaire"

Célia Zolynski : "peut-être interdire certaines conceptions qui nous enferment dans nos biais cognitifs, notamment les conception addictives"
Henri Verdier : "rien au monde ne pourrait justifier que 3 milliards d'humains soient enfermés dans les informations diffusées par un seul", "on sait à peu près ce qu'il faut faire : interopérabilité, transparence, "exactement comme internet à ses débuts"
"j'ai vu en Inde ce qu'ils appellent la Digital Public Infrastructure", "penser en même temps la loi et le code, c'est une approche extrêmement importante"
Arié Alimi : "lorsque le rapport de force se fait, les États peuvent l'emporter sur les plateformes numériques"
Thierry Breton : "on a voulu prendre le problème à bras le corps, ça n'a plu à personne, notamment certains groupes d'intérêt [il ne dit pas lesquels]", "on a proposé un texte, on l'a soumis aux co-législateurs, il a été voté avec le plus haux taux de soutien de l'Europe, moins de 10% des députés ont voté contre, même ceux qui aujourd'hui disent que c'est une atteinte à la liberté d'expression, suivez mon regard"

Valérie Peugeot : "je considère que les communs sont utiles pour penser les médias sociaux"
"d'abord quand on pense aux infrastructures, l'interopérabilité et la portabilité, mais je pense que ça ne suffit pas, parfois il y a une touche de techno-déterminisme", "on n'a pas assez tiré les leçons de l'échec de l'article 20 du RGPD"
"on a besoin d'une dynamique sociale, d'un espace de discussion qui fait envie, ça passe par ce que les économistes appellent une valeur d'usage"
Sébastien Soriano : "le pluralisme algorithmique, c'est : vous créez un compte sur X, et au moment de créer ce compte on vous propose un algorithme", "à l'intérieur d'un réseau social, on n'est pas captif des choix faits par ces plateformes"
Grégory Fabre : [explique le fonctionnement de Mastodon]
"les instances peuvent se parler entre elles parce qu'elles partagent le même langage, un peu comme le TCP IP, ou le français et l'anglais"
Benjamin Sonntag : "depuis le RGPD, tous les sites proposent un bouton "Télécharger mon archive", c'est peu mais c'est un premier niveau"
"j'ai connu l'époque où Facebook avait une API ouverte", "Tweetdeck ça fonctionnait comme ça, c'était fait par des gens totalement indépendants de Twitter", "bien sûr on a refermé très vite les enclos"
"le 3e niveau d'interopérabilité, c'est l'interopérabilité totale, comme les emails et la [sic] Fediverse"
"on a fait le calcul, pour Piaille.fr ça nous coûte 1€ par utilisateur, par an. Par an !"
Peugeot : "si demain le DSA s'applique, vous pourrez aller sur Signal et discuter avec un compte WhatsApp"
"la question de la gouvernance doit être centrale dans tous nos mouvements"

Carine Fouteau : "le contexte c'est le désastre", "l'algorithme de X a été conçu pour détruire la liberté d'information et le journalisme"
"Mediapart c'est quand même 3 millions d'abonnés sur X, ces gens-là on ne les abandonne pas, on leur dit de nous suivre", "on n'est pas un espace tranquille, on est là pour faire face, on n'a pas peur de parler avec des avis différents"
David Dufresne : "moi je suis quand même nostalgique de Twitter, sans Twitter il n'y aurait pas eu de #MeToo, pas de Black Lives Matter"
"et c'est pour ça qu'il faut quitter X, pour les mêmes raisons qu'il fallait le rejoindre", "l'algo était dégueulasse mais il y avait une forme d'équilibre, aujourd'hui ça c'est cassé la gueule"
"je suis sévère mais les camarades qui veulent rester pour combattre l'extrême-droite, mais c'est ridicule, y'a pas besoin d'être dans un kop pour étudier les hooligans"
Magali Payen : "si on perd les réseaux sociaux, on perd notre démocratie"
sur X, "le combat il est perdu, il nous dessert"
"je sais pas si vous avez lu ce livre d'Alain Damasio, "Les Furtifs", c'est un monde entièrement contrôlé par les Gafam"
Fouteau : "j'ai un tout petit peu de mal à me projeter dans un futur radieux, le temps est au combat"
"il y a une bataille autour des droits voisins de la presse", "c'est un combat absolument inégal, les journaux partent en order dispersé, ce qui est un catastrophe"
Payen : "il y a un autre sujet, c'est la guerre cognitive, et on commence à peine à en parler"